Un galago coûte entre 500 et 2000 € à l’achat en 2025, selon son âge, son sexe et son origine, auxquels s’ajoutent 100 à 200 € de frais mensuels. Ce petit primate africain nocturne, aussi appelé « galago à queue épaisse », fascine par ses grands yeux et ses bonds spectaculaires, mais sa détention exige bien plus qu’un simple budget : autorisations administratives strictes, installation adaptée et engagement sur le long terme sont indispensables. Avant de vous lancer, nous vous invitons à découvrir :
- Les facteurs qui expliquent les écarts de prix entre spécimens
- Les démarches légales obligatoires pour une acquisition conforme
- Le budget réel d’entretien et les frais vétérinaires spécifiques
- Les risques sanitaires et juridiques d’un achat non réglementé
Voici tout ce que vous devez savoir pour évaluer la faisabilité de ce projet exigeant.
Quel est le prix d’un galago en 2025 ?
Le prix d’un galago oscille entre 500 et 2000 € en fonction de plusieurs critères déterminants. Un jeune sevré d’environ trois mois se négocie autour de 800 € chez un éleveur agréé. Les femelles atteignent facilement 1500 à 2000 €, car elles sont recherchées pour la reproduction. Les mâles restent moins onéreux, généralement entre 500 et 900 €.
L’origine géographique joue également un rôle majeur : un galago né en élevage européen coûte 30 à 50 % plus cher qu’un spécimen importé d’Afrique, mais offre des garanties sanitaires et légales supérieures. Les animaux vaccinés, vermifugés et accompagnés d’un suivi vétérinaire complet justifient aussi un surcoût, qui vous évite des complications futures. Méfiez-vous des prix anormalement bas (moins de 400 €) : ils signalent souvent un trafic illégal ou un animal en mauvaise santé.
Pourquoi les prix varient-ils autant selon les spécimens ?
Plusieurs facteurs expliquent ces variations importantes. L’âge constitue le premier critère : un jeune galago sevré, habitué à l’humain dès ses premières semaines, vaut davantage qu’un adulte déjà territorialisé. Le sexe influence fortement la demande : les femelles, essentielles pour les programmes de reproduction, se vendent jusqu’à deux fois plus cher que les mâles.
L’état de santé et le suivi vétérinaire font aussi grimper les tarifs. Un galago contrôlé par un vétérinaire NAC, avec carnet de vaccination à jour et tests parasitaires, représente un investissement initial plus élevé mais limite les risques de maladies coûteuses. Enfin, la rareté génétique ou certaines lignées prisées par les éleveurs spécialisés peuvent justifier des prix supérieurs à 2000 €, notamment pour des spécimens destinés à des parcs zoologiques ou des projets de conservation.
Où acheter un galago légalement ?
L’achat légal d’un galago passe obligatoirement par des élevages agréés déclarés auprès de la préfecture et respectant la convention CITES. Quelques enseignes spécialisées proposent des galagos en toute légalité : Jardiland, Zoomalia, La Ferme des Animaux ou Maxi Zoo, à condition qu’ils disposent des autorisations nécessaires pour la vente de cette espèce.
Nous vous recommandons de vérifier systématiquement que l’éleveur ou le vendeur possède un certificat de capacité et une autorisation d’ouverture d’établissement. L’animal doit être accompagné d’un document CITES prouvant sa traçabilité et son origine légale. Évitez absolument les petites annonces entre particuliers, les réseaux sociaux ou les marchés non contrôlés : ces circuits alimentent le trafic d’animaux sauvages et vous exposent à des sanctions pénales. Privilégiez un éleveur transparent, qui accepte de vous montrer ses installations et vous fournit un suivi post-achat.
Quel budget prévoir après l’achat ? (entretien, habitat, alimentation)
Le coût mensuel d’entretien d’un galago se situe entre 100 et 200 €, répartis entre alimentation, enrichissement et frais courants. L’alimentation représente le poste principal : comptez 50 à 100 € par mois pour fournir un régime équilibré composé d’insectes vivants (grillons, vers, criquets), de fruits frais (bananes, papayes, mangues) et de compléments vitaminiques indispensables.
L’habitat initial nécessite un investissement compris entre 200 et 500 € : enclos vertical d’au moins 1,5 m de hauteur, branches naturelles, cachettes, lampe chauffante pour maintenir une température stable. Prévoyez aussi un budget annuel de 50 à 100 € pour renouveler les jouets, les perchoirs et les éléments d’enrichissement qui stimulent l’animal. Sans oublier l’investissement en temps : ce primate nocturne demande une attention soutenue durant la nuit, ce qui peut perturber votre rythme de vie.
Poste de dépense | Coût mensuel | Coût annuel |
Alimentation | 50–100 € | 600–1200 € |
Soins vétérinaires | — | 200–500 € |
Enrichissement | — | 50–100 € |
Total | 100–200 € | 850–1800 € |
Les frais vétérinaires spécifiques au galago
Les soins vétérinaires pour un galago exigent l’intervention d’un vétérinaire NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie), dont les honoraires sont plus élevés que pour les animaux domestiques classiques. Comptez entre 200 et 500 € par an pour les consultations de routine, les vaccinations et les traitements antiparasitaires. Une simple visite de contrôle coûte entre 50 et 80 €, contre 30 à 40 € pour un chat.
Les urgences représentent un risque financier majeur : une intervention chirurgicale ou un traitement d’urgence peut facilement dépasser 1000 €. Les galagos sont sensibles aux carences vitaminiques, aux troubles digestifs liés à une alimentation inadaptée, et aux infections respiratoires dues à une mauvaise régulation thermique. Nous vous conseillons de constituer une réserve financière d’au moins 1500 € pour faire face aux imprévus, car peu d’assurances couvrent ce type d’animal exotique.
Habitat idéal pour un galago domestique
Le galago nécessite un enclos vertical spacieux, d’au moins 1,5 m de hauteur et 1 m² de surface au sol, pour exprimer son besoin naturel de grimper et de sauter. Installez des branches solides à différentes hauteurs, des cachettes (nichoirs, tubes en liège) et des plateformes pour reproduire son environnement arboricole. Une lampe chauffante maintient la température entre 22 et 28 °C, essentielle à son bien-être.
L’éclairage doit respecter son rythme nocturne : obscurité totale le jour, lumière tamisée la nuit pour faciliter vos observations sans perturber l’animal. Prévoyez un espace calme, éloigné des passages fréquents et des bruits domestiques. Le galago marque son territoire avec des glandes olfactives : un nettoyage régulier des surfaces s’impose. Enfin, sécurisez l’enclos avec un grillage fin (maille de 1 cm maximum) pour éviter les fuites, car ce primate curieux et agile exploite la moindre faille.
Ce que dit la loi : autorisations, certificats, CITES
Le galago est inscrit à l’Annexe II de la convention CITES, ce qui soumet sa détention à une réglementation stricte. Vous devez obtenir un certificat de capacité délivré par la préfecture, attestant de vos connaissances sur l’espèce et de votre capacité à répondre à ses besoins. Cette démarche inclut une formation théorique et pratique, ainsi qu’un examen.
Vous devez également solliciter une autorisation d’ouverture d’établissement, validée après une visite de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) vérifiant que vos installations respectent les normes. Un registre officiel des entrées et sorties de l’animal doit être tenu à jour. Toute sortie du galago hors de l’Union européenne nécessite un permis de ré-exportation CITES. En cas de non-conformité, vous risquez des amendes pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros et la saisie de l’animal.
Le galago est-il un bon animal de compagnie ?
Non, le galago ne constitue pas un animal de compagnie adapté au grand public. Ce primate sauvage conserve des instincts puissants : dès l’âge de 8 mois, il devient territorial, imprévisible et peut mordre violemment. Son cycle nocturne entre en conflit direct avec le rythme de vie humain : il s’agite, crie et explore bruyamment durant la nuit, perturbant votre sommeil.
Ses besoins spécifiques (alimentation variée, enclos spacieux, stimulation constante) dépassent largement les capacités d’un propriétaire amateur. Le taux d’abandon reste élevé : beaucoup de détenteurs sous-estiment l’engagement nécessaire et se retrouvent dépassés. Nous observons régulièrement des situations de stress chronique chez les galagos mal logés, entraînant agressivité, automutilation et troubles comportementaux graves. Sauf projet d’élevage professionnel ou vocation scientifique, nous déconseillons formellement l’acquisition d’un galago.
Dangers et risques d’un achat non réglementé
Acheter un galago via un circuit illégal vous expose à de multiples risques. Sur le plan sanitaire, les animaux issus du trafic ne bénéficient d’aucun suivi vétérinaire : maladies parasitaires, infections bactériennes et carences nutritionnelles compromettent leur survie. Vous risquez aussi de contracter des zoonoses (maladies transmissibles à l’humain) non détectées.
Sur le plan juridique, la détention d’un galago sans autorisation constitue une infraction pénale passible d’amendes allant jusqu’à 15 000 € et d’une peine d’emprisonnement. L’animal sera systématiquement saisi et placé dans un centre spécialisé, sans possibilité de récupération. Enfin, soutenir le trafic d’animaux sauvages alimente un marché criminel qui décime les populations naturelles et contribue à la disparition d’espèces protégées. Un achat irréfléchi a des conséquences bien au-delà de votre foyer.
Alternatives éthiques à la possession d’un galago
Plutôt que d’acquérir un galago, plusieurs options vous permettent de soutenir l’espèce sans les contraintes de la détention. Le parrainage dans un parc zoologique finance directement les programmes de conservation et vous offre un suivi régulier de l’animal. Le bénévolat dans des centres de soins spécialisés vous met au contact de primates dans un cadre éducatif et encadré.
L’écotourisme en Afrique de l’Ouest propose des expéditions nocturnes pour observer les galagos dans leur milieu naturel, une expérience incomparable qui respecte leur écologie. Si vous recherchez un animal exotique plus adapté à la vie domestique, orientez-vous vers des espèces légales et moins exigeantes comme certains rongeurs domestiques. Ces alternatives concilient passion pour la faune sauvage et responsabilité environnementale.
Faut-il adopter un galago ? Notre avis d’expert
Nous déconseillons formellement l’adoption d’un galago sauf dans un cadre strictement professionnel (parc zoologique, centre de recherche, programme de conservation). Les contraintes légales, financières et pratiques dépassent largement ce que la plupart des particuliers peuvent assumer sur le long terme. Un galago vit 10 ans : une décennie d’engagement nocturne, de dépenses élevées et de vigilance constante.
Les risques pour l’animal (stress, maladies, troubles comportementaux) et pour le propriétaire (morsures, sanctions juridiques, épuisement) sont disproportionnés par rapport au plaisir d’observation. Si votre motivation vient d’une fascination légitime pour cette espèce remarquable, privilégiez les alternatives éthiques que nous avons évoquées. Elles vous permettront de contribuer positivement à la préservation des galagos, sans compromettre leur bien-être ni le vôtre. Un choix responsable passe toujours par une évaluation lucide de vos capacités réelles.